À l’occasion de la Semaine des Réfugiés organisée par la Maison des Langues de l’Université du Mans, l’association Arman a eu l’honneur de participer activement à cet événement en proposant une exposition littéraire dédiée aux écrivains et romanciers d’Afghanistan. Cette initiative s’inscrit dans notre engagement à faire connaître la richesse culturelle d’Afghanistan, tout en sensibilisant le public universitaire aux réalités vécues par les populations migrantes originaires d’Afghanistan.

Installée à la bibliothèque universitaire, l’exposition a présenté une sélection soignée d’ouvrages écrits par des auteurs d’Afghanistan, traduits en plusieurs langues. Parmi les figures mises en avant figuraient Khaled Hosseini, Atiq Rahimi, Nadia Hashimi, Khosraw Mani, mais aussi de nombreux auteurs moins connus du grand public, dont les voix littéraires sont tout aussi puissantes, sensibles et nécessaires.

L’objectif de cette exposition était double : d’une part, offrir aux visiteurs une immersion dans l’univers littéraire d’Afghanistan, trop souvent ignoré dans les cercles culturels européens ; d’autre part, susciter la réflexion sur les réalités migratoires en valorisant la parole des écrivains qui, par la force de leur plume, dénoncent l’injustice, questionnent les traditions, et réinventent une mémoire collective en exil.

Les livres exposés couvraient une grande diversité de genres : romans historiques, fictions contemporaines, récits autobiographiques, nouvelles engagées… Chaque ouvrage a été choisi pour sa capacité à témoigner de la complexité de l’expérience d’Afghanistan, entre enracinement et déracinement, entre douleur et espoir. Des fiches de lecture accompagnaient les ouvrages pour permettre aux visiteurs de mieux comprendre le contexte de chaque récit et d’en saisir la portée symbolique.

Cette présence d’Arman a également permis de créer un espace de dialogue au sein de la communauté universitaire. Étudiants, enseignants et personnels ont été nombreux à s’arrêter, à poser des questions, à feuilleter les livres, et à échanger avec les membres de notre association présents sur place. Ces échanges ont été d’une grande richesse : au-delà de la simple présentation littéraire, il s’est agi d’un véritable moment de rencontre humaine, de transmission, de partage et d’écoute.

L’accueil chaleureux et l’intérêt manifesté par les visiteurs ont été pour nous une source de motivation et d’encouragement. Cette semaine a démontré, une fois encore, que la culture est un outil puissant de lien social, d’éveil des consciences et de lutte contre l’oubli. En exposant la littérature d’Afghanistan, nous avons voulu redonner visage et dignité à une population trop souvent réduite à l’image de la guerre et de la misère.

À travers cette action, Arman réaffirme son engagement pour un avenir où l’exil ne signifie pas effacement, mais au contraire, renouveau et transmission. Cette participation à la Semaine des Réfugiés n’a pas seulement été un événement culturel ; elle a été un acte de mémoire, de solidarité, et d’espoir.