Préface du numéro 11 - Une parole libre face aux défis de notre temps
C’est avec une grande joie que nous vous présentons le onzième numéro de la revue mensuelle Arman. Fidèle à sa vocation, cette édition poursuit son engagement en faveur de la pensée critique, du dialogue intellectuel et de la liberté d’expression dans les contextes marqués par la guerre, l’exil et la répression.
Ce numéro s’ouvre sur un article de Nargis Hamedi, étudiant à l’Université de AUAF, intitulé « Le constructivisme et le postcolonialisme dans les relations internationales.». Elle y interroge les paradoxes de cette approche critique et soulève une question essentielle : dans quelle mesure le constructivisme postcolonial peut-il, malgré ses intentions, engendrer de nouvelles formes de dépendance ?
Nous poursuivons avec une contribution du professeur Sayed Hussain Eshraq, figure majeure de la philosophie en Afghanistan, qui explore dans « La personnification » le rôle que joue l’attribution de traits humains à des phénomènes abstraits dans la formation des représentations collectives.
Un dossier essentiel est consacré à l’expulsion massive et violente de personnes en exil par la République islamique d’Iran. Étudiant et militant Hessam Salamat y propose une analyse sociologique percutante intitulée « L’hostilité envers les réfugiés d’Afghanistan et ses absurdités », dénonçant le racisme structurel et les violences subies par les exilés.
Nous accueillons également une réflexion du juriste Qasem Rahmani sur le projet controversé de constitution fédérale, ainsi qu’un article engagé de Jawid Roustapour sur les restrictions imposées à la poésie sous le régime actuel : « «La poésie sous l’étreinte de la charia de l’Émirat : regard sur la nouvelle loi des Taliban à l’égard des poètes» ».
Bonne lecture !