Lors d’une conférence internationale organisée par le gouvernement du Tadjikistan et l’association Rudaki, qui s’est tenue dans le hall de l’UNESCO à Paris, le 815ème anniversaire de Maulana Jalal al-Din Mohammad Balkhi (connu sous le nom de Rumi) a été célébré. Sayed Hussain Eshraq, chercheur en philosophie, président de l’Institut d’études et de recherches Nebras et membre honoraire de l’association Arman : espoir pour l’Afghanistan, a proposé que l’anniversaire de Mawlana soit reconnu mondialement comme la “Journée mondiale du respect de l’autre”. 

La conférence, qui s’est déroulée du 7 au 10 juin, a été organisée par le Centre éducatif, scientifique et culturel des Nations Unies (UNESCO), en coopération avec la République du Tadjikistan et l’association Rudaki. De nombreux chercheurs et spécialistes des domaines de la littérature, du mysticisme et de la philosophie ont participé à cette conférence, donnant des conférences et échangeant des opinions sur les pensées de Maulana Jalal al-Din Mohammad Balkhi. 

Sayed Hussain Eshraq, un chercheur en philosophie d’Afghanistan, a également assisté à la conférence et son discours a attiré l’attention des participants. Dans son intervention, M. Eshraq a examiné le rôle et l’importance de “l’autre” dans les pensées de Maulana, affirmant que Maulana est l’une des voix culturelles les plus éminentes de notre civilisation et l’un des plus célèbres défenseurs de l’humanité dans le domaine de la culture et de la civilisation humaine. Ses poèmes, sous forme poétique, accompagnés de compétences musicales et de présentation symbolique des concepts, peuvent répondre à la crise spirituelle et épistémologique de l’ère actuelle et maintenir vivant le message transhistorique de Maulana ainsi que l’utilisation libre de ces flammes d’espoir et de liberté face aux problèmes spirituels. 

M. Eshraq a souligné que dans son anthropologie, Maulana accorde de l’importance à l’homme, non pas en tant que construction sociale, mais d’un point de vue ontologique, et il a parlé de la relation existentielle entre “moi” et “l’autre”. M. Eshraq a fait référence à des penseurs occidentaux tels que Levinas, Martin Buber, Gabriel Marcel, Martin Heidegger et Mikhail Bakhtin, ajoutant que ces penseurs ont réfléchi à la crise de l’unidimensionnalité de l’homme à l’ère moderne et que les messages de Maulana avaient sans aucun doute un attrait pour eux. Il a critiqué le système de Kant et ses pensées, affirmant que Kant a marginalisé la préoccupation pour “l’autre”. 

M. Eshraq a ajouté que, outre le climat spirituel et culturel de l’Orient, Maulana a également été influent dans la sphère culturelle de l’Occident, et c’est pourquoi Heinz Meinke, le poète allemand, appelle Maulana “Le seul espoir pour la période sombre actuelle”, Nicholson le qualifie de “plus grand poète mystique de tous les temps” et Coleman Barks estime que “Maulana a conquis l’Amérique” et Phyllis Tikel a déclaré que “la popularité de Maulana en Amérique est une question de notre grande faim spirituelle”. 

À la fin de son discours, M. Eshraq a suggéré que l’anniversaire de Maulana soit célébré comme la Journée internationale du “Respect de l’autre”, une proposition chaleureusement accueillie par tous les présents à la réunion et approuvée à l’unanimité par des applaudissements continus. De plus, la proposition de M. Eshraq a eu une large résonance dans les médias internationaux et les réseaux sociaux. Il convient de mentionner que Mir Haidar Mutahar, président de l’association “Arman: espoir pour l’Afghanistan” a également été invité et a participé à ce séminaire.